Le plan d'Albert Rösti

Il faut exploiter toutes les technologies pour assurer la sécurité de l'approvisionnement. Il ne suffit pas de miser uniquement sur le solaire et l’èolien. La Suisse a besoin d'une ouverture technologique. Le Conseil fédéral en est conscient.

Un développement rapide de l'énergie solaire et éolienne, tel que le prévoit la modification de la Loi sur l’Energie, n'est que partiellement utile à la Suisse. Certes, la loi contribue à la sécurité des investissements, mais elle ne résout pas le problème de l'électricité. A l'avenir, la Suisse aura besoin de plus du double d'électricité qu'aujourd'hui.

Le conseiller fédéral en charge du dossier, Albert Rösti, le sait. C'est pourquoi il ne cesse de le répéter : les énergies solaire et éolienne ne peuvent pas garantir à elles seules un approvisionnement en électricité sûr. Toutes les technologies sont nécessaires, y compris le nucléaire. Il ne sert à rien d'opposer les différentes technologies les unes aux autres. « A plus long terme, il faut aller plus loin que la loi sur laquelle nous voterons en juin. Nous devons aujourd'hui laisser ouverte la question de savoir si l'électricité supplémentaire pourra alors être produite par la géothermie profonde ou par des réacteurs intrinsèquement sûrs, les Small Modular Reactors. Il est donc très important que nous restions ouverts à la technologie", déclare le conseiller fédéral à l'Aargauer Wirtschaft, la publication officielle de l'Union argovienne des arts et métiers.

Mais comment est-il possible d'avoir un débat ouvert sur toutes les technologies ? Aujourd'hui, il existe encore des interdictions légales concernant l'énergie nucléaire. Ces interdictions empêchent une discussion ouverte et doivent donc être supprimées.

Notre initiative populaire « De l’électricité pour tous en tout temps (Stop au blackout) », déposée avec succès, a ouvert une porte à la politique. Albert Rösti déclare à l'économie argovienne : « Entre-temps, l'initiative Blackout a été déposée. Elle demande que de nouvelles centrales nucléaires puissent à nouveau être construites. Le Conseil fédéral se penchera sur cette initiative peu après la votation et définira la marche à suivre. Personnellement, je pars du principe que nous finirons par discuter de toutes les technologies afin de pouvoir fournir les grandes quantités d'électricité nécessaires ».

Le conseiller fédéral en charge du dossier, Albert Rösti, le sait. C'est pourquoi il ne cesse de le répéter : les énergies solaire et éolienne ne peuvent pas garantir à elles seules un approvisionnement en électricité sûr.