Après Fukushima, la SES a diabolisé l’énergie nucléaire et alimenté la peur d’accidents « dangereux » dans les centrales. Le fait que le Japon ait remis en service ses centrales nucléaires parce que l’approvisionnement au gaz est trop coûteux et trop néfaste pour le climat, la SES préfère l’ignorer. Elle craint que de nouvelles centrales nucléaires n’entraînent une baisse des installations solaires.
Mais de quoi s’agit-il réellement ? L’électricité est un bien indispensable pour la société et l’économie, surtout durant les longues nuits hivernales, où deux réalités fondamentales s’imposent : les panneaux solaires ne peuvent pas stabiliser le réseau, puisqu’ils ne disposent pas de masse rotative, et en hiver, la production chute fortement en raison des jours courts et du brouillard, alors qu’en été, l’électricité solaire devient largement excédentaire. En d’autres termes, le soleil et le vent ne peuvent pas remplacer les centrales nucléaires, contrairement à ce qu’avaient promis les Verts et certains scientifiques de gauche.
Pour la SES, le mot « nucléaire » est un tabou absolu. On refuse d’admettre que les problèmes climatiques et énergétiques se résolvent le plus efficacement par la construction de centrales nucléaires.
Mais si l’on s’y oppose, il faudrait au moins utiliser des chiffres corrects. Flamanville a coûté 25 milliards, parce que les compétences avaient disparu et que les chaînes d’approvisionnement ont dû être reconstruites. Pour ce même montant, les Coréens ont construit aux Émirats arabes unis quatre centrales presque de même taille, de technologie avancée et dotées de systèmes de sécurité passifs. Une centrale de 1 400 MW ne coûte donc pas 25 milliards, mais un peu plus de 6 milliards de dollars — et elle produit 10 térawattheures, dont 6 TWh en hiver. Cela équivaut à 40 kilomètres carrés de panneaux solaires, qui produisent toutefois principalement en été.
Voilà la réalité.
Tout le reste n’est que désinformation.
